Les danses

 La volte
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  LA VOLTE 
"Sur des bras vigoureux on soulève une belle, on l'enlace, on s'élève, on retombe avec elle". Cette danse, longtemps conservée en Provence depuis le Moyen Age, révolutionna la danse de société à la Renaissance en rompant avec la monotonie et la rigidité de la Basse Danse. Elle se caractérise par un large saut tournant, sorte de pirouette, dont elle a gardé le nom. On y faisait sauter si haut les cavalières qu'il fallut inventer la culotte pour les dames afin que la morale fut sauve. Elle fit donc scandale et fut interdite à plusieurs reprises, mais son succès fut international, et elle aurait inspiré la Valse
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LA MOISSON

De nombreux témoignages, situent avant ou à la fin la période des moissons et lors de fêtes patronales, cette danse exécutée par les villageois à l'aide de leurs outils de travail illustrant les différents travaux de la moisson. Ces danses de semailles et de récoltes étaient destinées à promouvoir les récoltes futures par une sorte de magie sympathique. A la fin des travaux des moissons, les fiançailles sont autorisées ; les garçons doivent retrouver leur partenaire par la couleur de son jupon pour la danse qui débute cette période.

La moisson
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Les cordelles 
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LES CORDELLES 

Ce rite dérive du mythe de l'Arbre Cosmique : La figuration d'un arbre par un simple mat et les rubans multicolores tressés représentent l'union entre la Terre et le Ciel et la capacité à se projeter au centre du monde pour faire monter au Ciel prières et offrandes et en recevoir les forces bénéfiques. Peu dansée en Provence, elle a été remise à l'honneur par les groupes folkloriques. Mais, avec l'oubli du mythe originel, elle fut rattachée à la Corporation des Cordiers qui fut très présente à Marseille.


LA FARANDOLE

La farandole provençale dériverait d'un branle et se déplace vers la gauche. Apparue au XVIIIè siècle, elle symbolise la cohésion sociale par le rythme soutenu et les évolutions serpentines par lesquelles le meneur entraîne toute la population au gré des configurations du village. Mais, à la Révolution, elle marquera les consciences par ses excès. A la fin du XIXè siècle, c'est avec les concours de farandoles en pas techniques, enseignés par les maîtres de danse démobilisés, qu'elle redeviendra populaire, d'abord dans le Gard, puis dans toute la Provence sous des formes techniques, simples ou mixtes.

La frarandole
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 Les épées
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LA DANSE DES EPEES

Les danses armées sont présentes en Provence ; des couches symboliques se sont superposées à différentes époques dans la mémoire collective et ont enrichi et diversifié les danses selon les terroirs. La danse des épées a été collecté à Istres sous le nom de Branle des Mauresques et est dansée depuis le XVè siècle dans les derniers jours de Carnaval ou lors de réjouissances exceptionnelles. Le symbole solaire de l'orange confirme le sens d'appel à la fertilité et à l'abondance de cette danse où contrastent combats virils et manœuvres de séduction.

LA MATELOTE
Cette danse imitative des gestes du matelot, à base de pas techniques, est née sur les théâtres de foire français et anglais au XVIIIè ; elle a trouvé un milieu de conservation particulier au sein des équipages des navires. La Provence maritime l'a annexée à son répertoire folklorique même si elle a plutôt été transmise par les héritiers des maîtres de danse des régiments d'infanterie du XIXè que par des marins eux-mêmes.

 
La matelote
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Lei chivau frus 
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LEI CHIVAU FRUS
Les danseurs des chivau frus ( du vieux Français "frisque", Fringuants) évoluaient, un cheval de carton accroché par deux rubans en sautoir sur les épaules. Ils portaient un chapeau à plumet et une cocarde et exécutaient des figures sur l'air consacré des chivau frus que composa dit-on le Roy René. Cette musique fut accommodée plus tard de paroles contant l'histoire de Madame de Limagne. A l'origine danse de carnaval les chevaux fonçaient sur les dames pour les effrayer tandis qu'on leur offrait des châtaignes dont ils ne voulaient pas. On retrouve plus tard ces chevaux dans les jeux de la Fête-Dieu parfaitement domestiqués et assagit par l'église.

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